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Stage image

Cap sur les grands chantiers

2022 a été une année de reprise en termes d’investissements dans les infrastructures de l’Aéroport. Pour preuve, aucun projet prévu dans la planification directrice n’a été gelé cette année. L’épidémie de Covid-19 a eu un impact très fort sur les travaux de Genève Aéroport en 2021. Pour faire face à la crise financière, près de 120 projets prévus dans la planification ont été gelés. Cette mesure a permis de réduire les investissements de 90 millions pour les années 2021 et 2022.

En 2022, 140 projets ont été menés (contre 75 en 2021), pour un investissement de quelque 60 millions de francs.  La finalisation de l’Aile Est et le chantier du Centre logistique de tri-bagages (BLC) ont représenté quasiment 60% de ces investissements.

Aile est, une année d’expérience

Mise en service le 14 décembre 2021, l’Aile Est a connu en 2022 sa première année complète d’exploitation. Destinée prioritairement aux long-courriers et vols non-Schengen, elle a déjà accueilli 4,48 millions de passagers avec un record hebdomadaire en toute fin d’année à plus de 96’000 passagers.

Le 13 octobre, une installation solaire d’envergure a été mise en service sur le toit. 6’700 m² de panneaux photovoltaïques produiront 1,5 GWh d’électricité par an, ce qui permettra de couvrir la consommation de l’édifice de plus de 40'000 m² de surface. 

Aile Est

Centrale solaire

Cette installation fait de l’Aile Est la troisième plus grande toiture solaire du canton de Genève installée par les SIG, derrière Palexpo (15'000 m²) et la Station d’épuration d’Aïre (7'200 m²). Elle vient aussi compléter l’exemplarité énergétique attendue de ce bâtiment conçu pour être un modèle durable.

Cette première année d’exploitation a également permis de régler certains défauts de jeunesse du bâtiment. Des améliorations ont ainsi été apportées au fonctionnement des passerelles, ou encore aux systèmes d’ouverture des portes.

 

GENILAC: démarrage du chantier

L’année 2022 a été marquée par le démarrage d’un chantier essentiel pour la transition énergétique de Genève Aéroport : le raccordement au réseau thermique écologique GeniLac de SIG. 

Dès 2026, l’Aéroport pourra rafraîchir et chauffer ses bâtiments avec une ressource durable et renouvelable: l’eau du lac. Il abandonnera sa chaufferie au fioul et économisera ainsi 2 millions de litres de mazout par an. Au final, l’Aéroport réduira de 60% ses émissions de dioxyde de carbone. 

Ce projet nécessite un investissement de 37 millions de francs de l’Aéroport afin d’adapter ses infrastructures et créer de nouveaux équipements. Genève Aéroport et SIG mutualisent leurs efforts en construisant ensemble une centrale thermique de 3’800 msur le P45. Elle hébergera d’un côté la sous-station GeniLac et, de l’autre, deux chaudières à gaz servant d’appoint en cas de grand froid et de secours en cas de panne. 

Cette nouvelle centrale thermique, appelée centrale Est, a démarré en 2022 et est financée à hauteur de 54 millions par SIG et 7 millions par Genève Aéroport. En attendant sa mise en service en 2026, des travaux d’adaptation auront lieu sur les bâtiments existants du Fret jusqu’à l’aérogare. Les nouveaux bâtiments, comme l’Aile Est, seront directement raccordés à GeniLac. 

Deux autres centrales thermiques seront rénovées par Genève Aéroport en 2023-2024 pour compléter le réseau.

Premier boulon

Genilac

une nouvelle étape pour cap 2030

L’année 2022 a été marquée par le lancement du 2e tour des mandats d’étude parallèles du projet  CAP 2030. Trois entreprises ont pour mission d’étudier ce projet de transformation majeure pour Genève Aéroport. Celui-ci sera choisi en octobre 2023. 

Pour rappel, le projet  CAP 2030 est la première étape qui permettra à terme de rénover ou reconstruire le Terminal 1 qui aura plus de 70 ans en 2040. Ce dernier présentera alors d’importants problèmes de vétusté. Ce projet permettra d’améliorer grandement l’accueil des passagers et l’opérabilité. Concrètement, une nouvelle aérogare de 45'000 m2 sera construite sur l’esplanade devant l’entrée principale du T1. L’activité opérationnelle sera transférée dans cette nouvelle infrastructure après 2032.  Le terminal existant pourra alors être soit reconstruit, soit rénové, l’option étant ouverte. 

Au préalable, la superstructure de la gare CFF sera démolie et une nouvelle plateforme multimodale verra le jour. Elle permettra d’assurer un transfert de part modale ambitieux. Genève Aéroport sera encore plus facilement accessible. 

Ces deux projets stratégiques sont estimés à ce stade à 560 millions de francs d’investissement pour Genève Aéroport. La réalisation des travaux s’échelonnera entre 2025 et 2032.

Le BLC sur sa lancée

Le chantier du nouveau Centre logistique de tri-bagages (BLC) s’est poursuivi en 2022. Le remplacement du système actuel s’impose en raison de l’obsolescence de nombreux équipements. Le BLC permettra également de répondre aux besoins accrus de traitement des bagages et d’être aux normes en matière de sûreté avec la mise en place des scanners de dernière génération (EDS3).

Le chantier, lancé en avril 2019, est d’une grande complexité. Outre les défis techniques, il se déroule tout en maintenant en exploitation l’actuel tri-bagages. Désormais, les enveloppes bâties sont quasi terminées, 80% des tapis de livraison bagages «arrivées» sont réalisés. Plus de la moitié des nouveaux guichets check-in du terminal principal sont en place et 60% des lignes de convoyage sont achevées. Les huit nouveaux scanners EDS3, déjà installés, seront testés au premier trimestre 2023. Les équipes de l’IT de Genève Aéroport ont mis en place la salle de pilotage, réalisé le mur d’écran de contrôle et implémenté les nouveaux modes opératoires.

Depuis son démarrage, le chantier du BLC a pris une année et demie de retard, principalement en raison de l’épidémie de Covid-19. En août 2022, les travaux ont également été interrompus durant plus de trois mois car un sous-traitant d’une entreprise mandatée par l’Aéroport a été exclu du site. En effet des irrégularités de salaire horaire et de temps de travail concernant une cinquantaine d’employés ont été constatées. Genève Aéroport a immédiatement suspendu la société et l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT) a été saisi. 

Suite à ces événements, la mise en conformité des scanners aura lieu avec retard en janvier 2024. Des mesures palliatives vont être mises en place en coordination avec l’Office fédéral de l'aviation civile (OFAC). Le nouveau Centre logistique de tri-bagages sera terminé à la fin de l’année 2024.

Centre de contrôle du BLC

Déviation de la prise d’air du crayon

Les travaux de déviation de la prise d’air principale du Terminal 1 ont été lancés en octobre 2021. Cette prise d’air centrale, intitulée «crayon», traversait le bâtiment en son milieu et sur trois niveaux. Conséquence: un flux passagers perturbé et de l’espace exploitable occupé. Cette réalisation permet également d’améliorer l’enveloppe thermique en supprimant les ponts thermiques.

Les travaux, achevés en juillet 2022, ont permis de libérer 108 m2 de surface. En parallèle, trois prises d’air ont été créées sur la façade extérieure sud du T1.

Pérennisation du CSC+

Le CSC+, contrôle de sûreté auxiliaire prévu à l’origine pour une durée de deux ans, sera finalement pérennisé. Situé dans la partie ouest de la plateforme, il a été construit en 2017 pour absorber les pics d’affluence au contrôle de sûreté principal du Terminal 1. Décision a été prise de le conserver et de l’adapter aux normes. Il pourra ainsi servir de manière ponctuelle en cas de:

  • Travaux sur les autres points de sûreté
  • Pics d’affluence
  • D’interventions de l’équipe NEDEX «Neutralisation, enlèvement, détection d’engins explosifs» dans le T1

Le CSC+ sera opérationnel dès mars 2023.

Extension du satellite 10

En 2027, le satellite 10 présentera son nouveau visage. Le 19 septembre 2022 a été validée l’étude de faisabilité de l’extension de cette infrastructure. Ce satellite, mis en service en 2008, a été conçu comme un «bus gate»: il est utilisé pour des avions stationnés au milieu du tarmac et accessibles uniquement par bus.  Il dispose de deux niveaux de salles d’embarquement pour des vols Schengen et non-Schengen.

Les travaux de ce satellite ont plusieurs objectifs :  

  • Créer cinq salles d’embarquement supplémentaires
  • Restructurer les zones des Douanes en améliorant les conditions de travail
  • Servir de relais lors des travaux de rénovation des satellites 20, 30 et 40 dès 2029
  • Créer quatre positions WiWo (embarquement/débarquement à pied depuis le tarmac)

À terme, le satellite 10, d’une surface de 6'120 m2, pourra accueillir plus de 2'000 passagers par heure. Les travaux démarreront fin 2024 pour une mise en service du bâtiment par phases dès 2027.

Projet d'extension du satellite 10 en 2027.

Rénovation des portiques

En 2024, certaines dalles en béton du tarmac devront être changées. Pour réaliser cette opération minutieuse, l’Aéroport dispose de deux portiques métalliques. Le premier soulève et dégage l’ancienne dalle après découpe, le deuxième dépose la nouvelle dalle pouvant atteindre 180 tonnes. Les deux équipements utilisés pour cette mission ayant 50 ans, décision a été prise de les rénover entièrement. Quatre nouvelles remorques télécommandées ont été acquises cette année pour compléter ce dispositif et permettre de déplacer les portiques.

Création du P41

L’approbation des plans du P 41 a été obtenue cette année. Ce parking mettra 532 places réparties sur quatre niveaux à la disposition des passagers. Il viendra remplacer l’actuel P 14 (140 places) situé sous la halle 6 de Palexpo.

En 5 minutes environ à pied, les passagers pourront rejoindre le terminal principal. Ce chantier à 20,5 millions de francs sera mis en service mi-2025.

La transformation digitale de l’aéroport continue

Malgré la crise Covid, la transformation digitale de l’aéroport continue et les projets essentiels pour la pérennité des opérations aéroportuaires ont été poursuivis.

Faciliter le parcours du passager

En 2022, Genève Aéroport a mis en place et finalisé le projet SPA (Systèmes passagers aéroportuaires) qui avait été lancé un an plus tôt. Ce programme a pour effet principal le renouvellement des systèmes technologiques permettant de gérer le processus passager à chaque étape, de l’enregistrement jusqu’à l’embarquement.

Davantage visible par le passager dans son parcours de voyage, le système de dépose bagage en autonomie (SBD Self Bag Drop) pour le groupe Lufthansa/Swiss) a été mis à jour par Genève Aéroport. Dans le cadre de ce projet, l’aéroport planifie une extension d’envergure de ce système à d’autres compagnies et dès 2023 à easyJet.

Au passage de sûreté, l’aéroport a installé des portes automatiques pour le contrôle de la carte d’embarquement, entraînant une amélioration du flux dans cette étape.


Parallèlement, la Priority Lane, coupe-file accessible sur achat d’un billet ou sur abonnement, permet désormais de vérifier et valider à la fois le billet et la carte d’embarquement du passager grâce à la fonctionnalité «double scan».

Pour une meilleure information des passagers, Genève Aéroport a mis en place un nouveau système d’annonces automatiques, avec l’adjonction de la langue arabe. Ce service supplémentaire sera renforcé à moyen terme par une refonte globale cette fois de toute la sonorisation dans l’espace aéroportuaire, des parkings aux satellites.

Au niveau communication, l’aéroport a mis en place le système de Digital Signage qui permet de diffuser aisément et efficacement du contenu multimédia sur divers écrans disposés dans le terminal (écrans de check-in, passage de sûreté, Visitor Center, etc).

Gestion en temps réel

Moins perceptible pour le passager mais essentiel pour les activités aéroportuaires, Genève Aéroport a posé les bases du projet AOS Airport Operation System. Ce système mis en en phase de projet en 2022, et qui devrait être en production en 2024, a pour mission de gérer de manière efficace et efficiente les principales opérations aéroportuaires en temps réel telles que : gestion du flux d’avions, positions de stationnement sur le tarmac, planification des guichets d’enregistrement passagers (check-in), des portes d’embarquement et des tapis bagages à l’arrivée, jusqu’à l’affichage des informations de vol sur les écrans et les applications mobiles

Enfin, début 2022, la vigie du SLIA a remplacé son système informatique avec le soutien de la division technologies. L’équipement a été entièrement modernisé, aussi bien en logiciel SAGA (système d’aide à l’engagement) qu’en postes de travail, pour répondre avec efficacité aux alarmes et mobiliser toutes les entités qui doivent être engagées.

Cap sur l'innovation

Sur le plan de l’innovation, depuis l’été 2022, les passagers peuvent désormais utiliser l’application WhatsApp pour suivre leur vol opéré à Genève Aéroport, et ainsi recevoir une notification pour chaque nouvelle information utile en regard du vol sélectionné.


Un service de pré-commande en ligne de nourriture (F&B) a également été testé auprès des passagers afin de mesurer l’intérêt d’offrir un tel service à l’avenir.

Genève Aéroport a également poursuivi son ouverture vers les institutions de la région et le grand public afin d’imaginer, ensemble, les services de demain, en participant à différents événements tels que Innovation CRUNCH Time (HEIVD), Smart City Xperience (Open Geneva), Climathon (EIT Climate-KIC) et d’autres. 


SuccessFactors

Côté RH, en 2022 la mise en place de la plateforme SAP SuccessFactors a été réalisée, avec le déploiement d’une première partie de l’outil qui sera au complet en 2023 facilitant ainsi la gestion et l’analyse des données RH. 

En complément à cette digitalisation des ressources humaines, Genève Aéroport a lancé un programme de digital workplace pour renouveler le poste de travail immatériel du collaborateur. Concrètement, un digital workplace permet à une collaboratrice ou un collaborateur d'accéder à l'ensemble de ses informations de travail, qu'elles soient individuelles (notes, mails...) ou collectives (documents, données issues d'applications, et d'espaces de travail partagés. En unifiant les technologies utilisées (e-mail, messagerie instantanée, médias sociaux, applications RH, outils de réunions virtuelles…), la digital workplace met en cohérence l’ensemble de ces moyens de communication et favorise l’efficacité et l’innovation collaborative.

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