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Avancées sur le chemin d'un développement plus durable

Genève Aéroport a pour mission de répondre à la demande de liaisons aériennes de la Suisse en tant qu’aéroport national et satisfaire de manière durable aux besoins de la région. Il mène depuis des années une politique environnementale engagée. En juillet 2022, il a publié son Rapport de développement durable. Ce document communique sur la performance de Genève Aéroport vis-à-vis de ses engagements en matière de développement durable sur l’année 2021.

Un nouveau règlement d’exploitation

L’année 2022 a été marquée par l’approbation, par la Confédération, du nouveau règlement d’exploitation de l’Aéroport. Ce document, aussi appelé dossier «après PSIA», porte en partie sur la mise en oeuvre des engagements pris dans la fiche du Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA), notamment en matière de lutte contre le bruit.

Concrètement, le nouveau règlement d’exploitation introduit un système innovant de quotas imaginé par Genève Aéroport afin de limiter les décollages planifiés avant 22 heures, mais retardés au-delà de cette échéance. Ce système prévoit la perception de taxes progressives et dissuasives au cas où les quotas seraient dépassés.

Ce règlement fixe par ailleurs une nouvelle limite de bruit, appelée « nouveau bruit admissible », plafonnant le bruit maximal de l’aéroport. Un système de contrôle est prévu et, en cas de dépassement, Genève Aéroport doit proposer des mesures. L’OFAC peut également imposer de telles mesures.

Enfin, cette décision fédérale intègre l’adoption d’un plan technique permettant la construction d’une nouvelle sortie de piste rapide.

Le nouveau règlement d’exploitation de l’Aéroport a fait l’objet de recours de la part de communes et associations de riverains en janvier 2023 auprès du Tribunal administratif fédéral. Sa mise en œuvre est gelée en attendant la décision de justice.

En parallèle, Genève Aéroport poursuit la politique volontariste qu’il mène depuis plusieurs années afin de contenir l’empreinte sonore de la plateforme. Il s’est d’ailleurs fixé un objectif ambitieux: d’ici 2030, réduire son empreinte sonore au niveau des années 2000*.

Pour atteindre ce résultat, l’Aéroport dispose de plusieurs axes de travail. Voici deux exemples :

  • Les compagnies aériennes sont incitées à exploiter les avions les plus modernes et donc les moins bruyants par le biais de redevances perçues à chaque atterrissage, modulées en fonction de la classe de bruit de chaque appareil. 
  • Une redevance spécifique pour les décollages après 22 heures est également appliquée. Les mouvements nocturnes étant les plus sensibles du point de vue des riverains, leur impact est considéré comme dix fois supérieur aux vols de la journée dans le calcul des courbes de bruit.


*mesures basées sur le nombre de personnes impactées à population égale (2018).

Limiter l’empreinte sonore de l’Aéroport

L’empreinte sonore portant sur 2022 n’a pas encore été calculée. Entre 2019 et 2021, la surface des zones exposées au bruit a diminué de 18,1 km2.

2021 a été une année exceptionnelle en raison de la chute du trafic aérien. Logiquement, l’impact sonore lié à l’exploitation de l’aéroport a suivi la même tendance. Le trafic de Genève a augmenté par rapport à 2020 (+14,9%), mais il se trouve bien en dessous du trafic avant la pandémie (-46,7% par rapport à 2019).


Insonoriser les bâtiments des communes riveraines

En raison de son caractère urbain, Genève Aéroport déploie un programme d’insonorisation des habitations dans les communes proches de l’aéroport. Depuis 2004, près de 4’160 logements ont été insonorisés pour un montant de 58,7 millions de francs.

Le programme a sensiblement ralenti depuis l’épidémie de Covid-19 en raison :

  • des pénuries de matières premières en lien avec la situation géopolitique
  • de la fluctuation des prix de ces produits
  • des délais de livraison allongés
  • de la difficulté d’accès aux propriétés (confinements).

Les reprises de contact avec les propriétaires des bâtiments au printemps 2022 n’ont pas permis de rattraper ce retard. Le programme reprendra une activité plus intense en 2023.

GeniLac : le chantier est lancé

Le chantier du raccordement de Genève Aéroport au réseau thermique écologique GeniLac de SIG a été officiellement lancé le 29 novembre 2022. Ce projet est essentiel pour la transition énergétique du site aéroportuaire. Dès 2026, l’Aéroport pourra chauffer et refroidir ses bâtiments avec l’eau du lac. Il abandonnera sa chaufferie au fioul et économisera ainsi 2 millions de litres de mazout par an. 

Avec GeniLac, Genève Aéroport évitera l’émission de 5'300 tonnes de CO2 chaque année et réduira de 60% ses émissions de dioxyde de carbone. Ce projet nécessite un investissement de 37 millions de francs de l’Aéroport afin d’adapter ses infrastructures et créer de nouveaux équipements.

Genilac

Premier boulon

Afin de raccorder Genève Aéroport au réseau GeniLac, une sous-station équipée de deux pompes à chaleur va être construite. Genève Aéroport et SIG réalisent ensemble une centrale thermique de 3800 m2 sur le P45. Elle hébergera d’un côté la sous-station GeniLac et, de l’autre, deux chaudières à gaz des SIG raccordées au réseau de chauffage à distance cantonal, servant d’appoint en cas de grand froid et de secours en cas de panne.

En attendant sa mise en service en 2026, des travaux d’adaptation auront lieu sur les bâtiments existants du Fret jusqu’à l’aérogare. Les nouveaux bâtiments, comme l’Aile Est, sont quant à eux conçus pour être directement raccordés à GeniLac.  


L’Aile Est, 3e plus grande toiture solaire du canton

Une nouvelle installation solaire d’envergure a été mise en service le 13 octobre 2022 sur la toiture de l’Aile Est, le nouveau bâtiment de Genève Aéroport dédié essentiellement aux long-courriers.

6’700 m² de panneaux photovoltaïques sont répartis sur les 520 mètres de longueur de l’édifice. Les 3’773 modules produiront 1,5 GWh d’électricité par an, ce qui permettra de couvrir la consommation du bâtiment de plus de 40'000 m² de surface.

Cette installation fait de l’Aile Est la troisième plus grande toiture solaire du canton de Genève installée par les SIG, derrière Palexpo (15'000 m²) et la Station d’épuration d’Aïre (7'200 m²). Elle vient aussi compléter l’exemplarité énergétique attendue de ce bâtiment conçu pour être un modèle durable.

Genève Aéroport participe à l’initiative Exemplarité Énergie et Climat de la Confédération et a pris dans ce cadre des engagements d’ici 2030:

•    réaliser 25% d’économies d’énergie

•    porter à 70% la part des énergies renouvelables

Dans ce cadre, il a signé avec les Services industriels de Genève (SIG) un partenariat en 2017 prévoyant d’atteindre une surface totale de 55'000 m² de panneaux photovoltaïques en 2030.

En 2021, l’Aéroport comptabilisait 15'000 m² de panneaux solaires. Grâce à l’Aile Est, puis la mise en place de 1'500 m² de panneaux sur le nouveau centre de tri-bagages, cette surface a significativement augmenté. Avec ses 22’800 m² de panneaux en 2022, Genève Aéroport produit désormais plus de 3,8 GWh/an d’électricité solaire.

« L’Aéroport produit 11% de sa consommation annuelle d’énergie électrique 2022 grâce à ses panneaux solaires », relève Patrick Corrand, chef de projets énergies.


Aile Est

Centrale solaire

Crise énergétique : Genève Aéroport se prépare

L’année 2022 a été marquée par un risque élevé de pénurie d’électricité en Suisse. En novembre, Genève Aéroport a mis en place une task force, intitulée task force OSTRAL, en référence au nom de l’organisation mise en place à l’échelle nationale pour l’approvisionnement en électricité en cas de crise.

Cette task force, composée d’une quinzaine de personnes travaillant dans divers services de l’entreprise, s’est réunie à 12 reprises cette année.  En collaboration avec ses partenaires et fournisseurs, elle a élaboré une «stratégie pénurie» afin d’anticiper une pénurie d’électricité selon quatre scénarios prévus par la Confédération. Elle a également décidé de mesures préventives d’économie d’énergie, appliquées dans la foulée, comme par exemple:

  • Abaissement de la température des bureaux à 20°C
  • Mise en service du chauffage retardée
  • Arrêt nocturne de l’éclairage des enseignes et des panneaux publicitaires.

Gagner en efficacité énergétique

Toujours dans l’objectif de réaliser des économies d’énergie et de réduire son empreinte carbone, Genève Aéroport a complètement renouvelé l’éclairage de son hangar dédié à la maintenance des avions en 2022. Les 136 lampes à sodium du bâtiment ont été remplacées en trois mois par des LED moins énergivores. 

Toutes les opérations de nettoyage, de contrôle ou de réparation des avions de ligne de l’aéroport de Genève sont réalisées dans le grand hangar.

Ce chantier à 480'000 francs permet de:

•    réaliser 30% d’économie d’énergie

•    doubler le niveau d’éclairage.

Avec ces nouvelles LED, Genève Aéroport sera aux normes et garantira un taux d’éclairage adapté aux compagnies aériennes qui utilisent le lieu. Enfin, les réparations seront facilitées: les lampes à sodium étant obsolètes, les réparer ou les remplacer était particulièrement difficile. 

Un système de gestion de l’éclairage, directement connecté à la station météo de la plateforme, est également intégré au système. Cet «éclairage intelligent» permet d’utiliser davantage la lumière du jour passant à travers les portes vitrées du bâtiment installées en 2016.

Efficacité énergétique

Démontage lampes à sodium

Une toiture biosolaire à l’Aéroport

En 2022, Genève Aéroport a végétalisé 6'000 m2 de toiture sur le Centre de tri-bagages (BLC) actuellement en construction. Ce projet de grande ampleur, qui a nécessité un investissement de 187’000 francs, se déroule en plusieurs étapes jusqu’en 2024. Il a pour objectif de favoriser la biodiversité, réduire les îlots de chaleur et limiter l’empreinte carbone du site aéroportuaire.

Lors de la première étape, qui s’est déroulée en 2022, 1’330 m2 de toiture ont été végétalisés (ensemencement prévu en 2023). 930 m2 de panneaux solaires, produisant 71 MWh d’électricité, ont également été installés pour former une toiture biosolaire. Les végétaux permettent d’abaisser la température des panneaux et d’améliorer leur rendement. En retour, les zones d’ombrage créées par la centrale solaire favorisent la diversification des micro-habitats en toiture et l’accueil d'une plus grande diversité d'espèces animales et végétales.

«L’objectif est de favoriser la biodiversité et de lutter contre les îlots de chaleur à l’Aéroport», Louise Gilbert, cheffe de projets environnement.

Lors d’une seconde étape, c’est une zone de 2'666 m2, située entre la nouvelle Aile Est et le bâtiment GVA Center, qui a été aménagée. Genève Aéroport a obtenu pour cet espace une subvention cantonale de 93’000 francs du programme Nature en Ville.

En 2024, la dernière toiture du BLC (1’945 m2), reliant le terminal principal au GVA Center, sera végétalisée. La surface totale du site aéroportuaire cumulera alors environ 10’800 m2 de toiture végétalisée.

Agir sur la mobilité

Genève Aéroport met en place des mesures pour améliorer la qualité de service et l’expérience des passagers, notamment son accessibilité en transports publics. Depuis 2018, six lignes matinales d’Aérobus desservent gratuitement la plateforme depuis Genève et la France voisine. Suite à l’épidémie de Covid-19, l’offre a été réduite (12 parcours au lieu de 20).  En parallèle, l’offre des navettes personnel aéroport a été adaptée pour répondre aux besoins des employés.

Une station vélo partage, accessible à tous les usagers et collaborateurs, a été installée en 2021 au niveau des départs. Le principe est simple: l’usager peut choisir n’importe quel vélo disponible et partir avec, sans obligation de retour. L’offre, maintenue en 2022, sera étoffée en 2023 avec trois ou quatre stations supplémentaires.

Une enquête portant sur la mobilité des employés de toute la plateforme aéroportuaire a été réalisée en 2022.  Au total, 1555 personnes y ont participé. Les résultats montrent que 39% des employés utilisent un mode de transport durable pour venir travailler à l'aéroport. Ce pourcentage est quasiment identique à celui de 2017. L’objectif qui était d’atteindre 45% en 2020 n’est donc pas atteint.

Si l’on ne prend en considération que les employés de Genève Aéroport, ce chiffre passe à 46%. Des opérations de communication sur les avantages offerts aux employés des entreprises partenaires de l’Aéroport sur la plateforme en terme de mobilité douce vont être menées en 2023.

Électrification des bus sur le tarmac

Genève Aéroport prévoit de décarboner 90% de sa flotte de véhicules d’ici 2030. Dans cette perspective, il s’est engagé en 2016 à acquérir 10 bus électriques neufs dédiés au convoyage des passagers sur une période de cinq ans, pour un investissement de 6,5 millions de francs. Cet échéancier a pris du retard en raison de l’épidémie de Covid-19 mais en avril 2022, les deux derniers autobus du programme sont arrivés sur le site. Aujourd’hui, 14 bus sur 30, soit 46% de la flotte, roulent à l’électricité. Ils permettent de réaliser une économie de 50 tonnes de CO2 par année. 

Afin de poursuivre sa transition vers la mobilité électrique, Genève Aéroport va, dès 2023, modifier 10 bus de son parc sur 5 ans (bus rétrofit). Cette technologie consiste à remplacer les moteurs diesel par des moteurs électriques tout en conservant la structure du véhicule. Elle présente l’avantage d’être aussi bien moins onéreuse: un bus rétrofit coûte deux fois moins cher qu’un électrique neuf.

Réduire les déchets sur la plateforme

Genève Aéroport cherche à diminuer les quantités de déchets sur le site aéroportuaire.  Toutes les équipes sûreté et surveillance ont reçu une formation sur le tri de déchets cette année. À cette occasion, ils ont pu soumettre leurs idées en la matière. Leur faisabilité sera étudiée en 2023.

Renouvellement de la certification ACA3+

La certification ACA 3 +, délivrée par l’Airports Council International (ACI), a été renouvelée en 2022. Cette certification atteste de la neutralité carbone de l’infrastructure aéroportuaire et constitue une preuve supplémentaire de son engagement en faveur de l’environnement et du développement durable.

Genève Aéroport vise pour les prochaines années à atteindre le niveau plus élevé ACA 4 ou ACA 4+. 

Voici les degrés de certification :

La niveau ACA 3+ atteste de la neutralité carbone par compensation des émissions résiduelles tandis que le niveau ACA 4 souligne l’optimisation des opérations de l'aéroport et des partenaires pour atteindre des réductions absolues d'émissions. La certification ACA 4+ atteste de la compensation des émissions résiduelles.

Sensibiliser à la pollution lumineuse

L'Aéroport de Genève a participé le 23 septembre à l’opération «La nuit est belle». Objectif: sensibiliser la population à la pollution lumineuse. De même qu’en 2021, l’extinction lumineuse sur la plateforme aéroportuaire a démarré dès la fin du trafic et durant toute une nuit. Étaient concernés la piste et les satellites. Seuls les mâts d’éclairage du tarmac sont restés allumés. Les travaux nocturnes ont été suspendus. 

Les enseignes lumineuses situées sur le toit du terminal principal, du Terminal 2, du Fret et du GVA Center ont également été éteintes.

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