Responsable, durable et engagé, malgré la crise
En septembre 2020, la plateforme a présenté ses engagements dans les domaines social, environnemental et économique lors de la parution de son 4e rapport de développement durable, pour la première fois sous forme digitale.
Ressources humaines
Protéger la santé des collaborateurs
Confronté à la crise sanitaire et économique ainsi qu’aux grandes étapes clé qui ont jalonné l’année 2020 – confinement, déconfinement, relance des activités puis deuxième vague et phase d’hibernation - Genève Aéroport a vécu plusieurs transformations successives. Direction générale, Task Force Covid et Direction ressources humaines en particulier ont piloté et coordonné ces phases de réorganisation et de maintien des activités essentielles.
Le 17 mars 2020, le confinement de la population suisse a été décidé par le Conseil fédéral. La population est appelée à rester à la maison, mais Genève Aéroport est resté ouvert et opérationnel 24 heures sur 24. En quelques jours, l’organisation du personnel de la plateforme a dû être totalement repensée. Distinguer les collaboratrices et les collaborateurs dont la présence sur site est indispensable pour maintenir la continuité des opérations de ceux pouvant opérer en télétravail, protéger les personnes vulnérables, freiner certaines activités et instaurer une réduction de l’horaire de travail a été une priorité. Une tâche ardue, puisque le site aéroportuaire compte 1'040,9 postes équivalent plein temps (EPT), représentant plus de 200 métiers différents. En avril, 45% des heures travaillées par les collaborateurs de Genève Aéroport l’ont ainsi été à domicile. En mai, ce taux est passé à 40%. Sur l’année, 16% des heures travaillées ont été réalisées en home office.
2020 a modifié en profondeur l’entreprise et donné un coup d’accélérateur aux nouvelles formes d’organisation du travail, en particulier au télétravail, à la fois sur les plans technologique que réglementaire et organisationnel. Genève Aéroport s’était déjà engagé sur cette voie avant la pandémie, misant sur un projet pilote de travail à domicile, plus flexible, sur plusieurs jours par semaine. Repoussé en raison des événements, il sera relancé en 2021.
Toutes les décisions liées à la réorganisation de la planification du personnel ont été prises avec une priorité absolue: la sécurité et la santé de toutes et tous. Les personnes «vulnérables» ont été appelées à rester chez elles, avec une garantie de salaire à 100% et un suivi par le médecin du travail de l’entreprise. Celles et ceux présentant des problèmes de garde d’enfants ont pu bénéficier de cinq jours de congés spécifiques supplémentaires. Engagé en faveur de la mobilité durable, l’aéroport a facilité durant cette période, pour des raisons sanitaires, les déplacements en voiture des employés en leur proposant une place de parking ou une extension de leur abonnement existant.
La protection de la santé des collaborateurs a été sans cesse au cœur des actions. Dès le mois de mars, du gel hydro-alcoolique et des équipements de protection individuels ont été distribués aux collaborateurs. Des plaques de plexiglas ont été posées dans l’aéroport afin de protéger les employés en contact avec les clients. La capacité maximum de tous les espaces de travail communs a été indiquée pour chacun d’entre eux. Les campagnes d’information de l’OFSP indiquant les gestes barrières à respecter ont été constamment mises en évidence et relayées auprès des employés durant la pandémie par la publication régulière de bulletins d’information.
Un plan de protection, a été mis sur pied afin de garantir la sécurité sanitaire de l’aéroport à l’égard des passagers mais également des collaborateurs. Ce document, validé par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), a été régulièrement actualisé. Fort de ce plan, Genève Aéroport a obtenu le 8 octobre 2020 l’Airport Health Accreditation (AHA).
Grâce au nouveau partenariat avec l’assureur SWICA, une cellule de soutien psychologique externe a été mise en place à l’intention des employés dans le courant de l’automne, renforcée au cours de l’hiver 2020 ; celle-ci sera maintenue aussi longtemps que nécessaire.
Des mesures d’économie pour la pérennité de Genève Aéroport
Informer les employés et faire preuve de transparence ont été des enjeux essentiels pour la Direction générale en 2020. Les habituelles séances d’information organisées avec l’ensemble du personnel en salle de presse ont été remplacées par des visioconférences. Au total, quatre conférences ont été organisées sur 12 mois. Les membres de la Direction générale ont ainsi pu régulièrement faire le point sur le trafic aérien, la situation financière et l’organisation de l’aéroport. Ce système a permis aux collaborateurs de poser de nombreuses questions de manière anonyme, notamment quant à l’avenir de leur emploi.
La crise sanitaire a engendré d’importantes difficultés financières pour l’aéroport. Des mesures d’économie ont été mises sur pied afin d’assurer la pérennité de l’aéroport. Dès mi-mars, le chômage partiel a été introduit. Sur la période avril-décembre, le niveau moyen de réduction de l’horaire de travail (RHT) a atteint 29,6%. Du côté des effectifs, les contrats à durée déterminée n’ont pas été renouvelés et les retraites anticipées ont été encouragées. Ces mesures, couplées à des réductions des dépenses de fonctionnement et des investissements, ont permis de ne pas procéder à un licenciement collectif en 2020. Les engagements ont été gelés et les remplacements suite à des départs naturels, limités au strict nécessaire.
Les effectifs de l’entreprise ont diminué, passant de 1'070 EPT au 31.12.2019 à 1'041 EPT au 31.12.2020, même si la période de janvier à mars 2020 a enregistré plusieurs engagements. Chaque embauche a été soumise à la validation préalable de la direction générale et la mobilité interne a été, autant que possible, privilégiée. Ainsi, en 2020, 44,3% des postes mis au concours ont été repourvus en interne, contre 36% en 2019.
«Les mesures d’économie mises en œuvre ont permis de ne pas procéder à un licenciement collectif en 2020.»
Accueil et formation en ligne
Afin de s’adapter aux recommandations sanitaires et continuer à garantir un accueil personnalisé à tout nouveau collaborateur intégrant l’entreprise, le concept d’accueil a été aménagé cette année afin de limiter les regroupements de personnes. Ainsi, l’habituelle semaine d’intégration a été digitalisée. Cette rénovation de l’accueil avec davantage de contenus en ligne devrait être finalisée en 2021.
Sur le podium des meilleurs employeurs
Malgré ce contexte hors norme, Genève Aéroport a été élu 2e meilleur employeur dans la catégorie entités publiques et semi-publiques par le magazine Bilan. Ce résultat très satisfaisant démontre l’engagement marqué de l’aéroport pour les dimensions telles que la rémunération, la promotion de la santé, la formation, la politique RSE ou encore l'aménagement du temps de travail, qui composent les pratiques RH. L’aéroport a ainsi amélioré son classement après avoir déjà obtenu la 3e place en 2019 et la 4e en 2018.
Le label Friendly Workspace, attribué pour la première fois à Genève Aéroport en 2013, a été renouvelé en 2020. Cette distinction de Promotion santé suisse confirme que l’entreprise n’a cessé d’améliorer en continu ses processus en matière de gestion de la santé et de la sécurité au travail ces trois dernières années.
Gouvernance et relations extérieures
Dispositif d’éthique et de conflits d’intérêts, Protection de la personnalité
En 2020, Genève Aéroport a poursuivi ses efforts afin de mettre à jour le corpus de normes et de dispositifs relatifs à l’éthique et aux conflits d’intérêts. La directive sur la prévention et la gestion des conflits d’intérêts édictée en 2018 a été révisée en 2020. En complément, un système d’alerte a été mis en place en 2020 permettant à chacun de communiquer à des relais internes - ou via une plateforme sécurisée - tout comportement considéré comme inapproprié.
D’autres actions ont également été engagées telles que l’élaboration d’un code de conduite, la mise en place d’une plateforme de report des fraudes, la création d’un Comité d’éthique, le renforcement de la procédure de formation aux achats et la mise en place d’un module de formation e-learning relatif à la directive sur les conflits d’intérêts et à destination de tous les collaborateurs de Genève Aéroport.
Toutes ces mesures, encouragées par le Conseil d’administration, répondent directement à la recommandation émise par KPMG dans son rapport en 2019.
Au cours de l’année 2020, un programme de journées de formation sur la protection de la personnalité a été lancé, avec pour objectifs d’informer de la modification apportée au règlement sur la protection de la personnalité, de présenter le processus mis en œuvre dans un cas d’atteinte à la personnalité, d’expliquer le rôle de la personne de confiance externe et de sensibiliser les cadres en particulier à leurs responsabilités en matière de protection de la personnalité. Une capsule-vidéo a également été réalisée à l’intention des collaborateurs pour leur indiquer les moyens mis en œuvre en vue de dénoncer un comportement inapproprié.
«Un système d’alerte a été mis en place permettant à chacun de signaler tout comportement considéré comme inapproprié.»
Succès de l’audit de certification EASA
Le Safety Office œuvre au quotidien pour améliorer la sécurité des opérations. En novembre 2020, l’infrastructure aéroportuaire a été certifiée conforme aux normes de l’Agence européenne pour la sécurité de l’aviation (EASA). Menée par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC), cet audit de recertification vérifie que les processus aéroportuaires satisfont les exigences en matière de sécurité et que l’exploitant d’aérodrome applique ces processus tels qu’ils sont décrits sur le papier. Ces exigences décrivent notamment la manière dont un aérodrome est censé organiser l’avitaillement des aéronefs, les services de lutte contre l’incendie, le contrôle périodique de l’état des pistes, les feux d’approche ou encore les opérations de déneigement. Au cours des trois jours d’entretiens en visioconférence, 36 collaboratrices et collaborateurs de Genève Aéroport et d’entreprises tierces ont été auditées dans le cadre de la revalidation de la certification d’aérodrome (EASA (EU) n°139/2014).
Nouvelle loi sur les sapeurs-pompiers
Le 30 octobre 2020, le Grand Conseil genevois a adopté la loi qui modifie l’organisation des sapeurs-pompiers dans le canton. Le Service d’incendie et de secours (SIS) sera désormais régi par une nouvelle structure intercommunale. Pour le SLIA, cette nouvelle loi a pour conséquence de clarifier le partenariat entre ces deux Corps de sapeurs-pompiers professionnels. En effet, des conventions de collaboration doivent être conclues pour concrétiser les nombreuses synergies en place dans les domaines opérationnels et de la formation.
Relations extérieures: anticiper pour s’adapter
La situation de pandémie mondiale a exigé une veille constante sur les évolutions des normes et des standards internationaux, afin en particulier de s’adapter aux dispositions relatives aux droits de trafic et aux incessantes modifications sanitaires nationales. D’étroites et d’intenses relations avec les régulateurs fédéral et européen ont été nourries, afin d’adapter les prestations délivrées par l’aéroport.
Parallèlement, des séances d’information ont été engagées en vue d’informer les partenaires de la situation liée à la pandémie. Les festivités du centenaire ont également permis de renforcer les liens entre l’aéroport et les autorités locales, en particulier lors de la cérémonie de lancement le 28 février 2020, puis lors d’expositions photos qui ont permis de consolider les relations avec des acteurs importants du tourisme local, ou bien encore avec la France voisine (hommage à l’accord de 1956 qui a permis d’étendre la piste à 3,9 kilomètres grâce à un accord international entre la France et la Suisse).
Sponsoring & mécénat
Engagements maintenus
Genève Aéroport est très engagé en matière de sponsoring et de mécénat auprès de la communauté genevoise. Là encore, la pandémie Covid-19 a eu de nombreuses répercussions. Malgré la crise, Genève Aéroport a maintenu ses engagements auprès de ses principaux partenaires sportifs (Lions de Genève, GSHC) et culturels (Geneva International Film Festival, Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève) mais également auprès d’acteurs plus modestes de proximité (communes riveraines). Les montants alloués ont toutefois été réduits à 700'000 francs contre 900'000 francs une année plus tôt. De nombreuses manifestations ont été annulées au cours de l’année, en raison des différentes mesures de protection sanitaire prises aux niveaux fédéral et cantonal.
Parfois, de nouvelles formes de manifestation ont pris forme, à l’instar des 20 Km de Genève Aéroport. Avec les organisateurs, une course virtuelle sur trois parcours traversant cinq communes riverains s’est tenue du 1er au 22 novembre 2020. Ce format innovant a rencontré un grand succès avec la participation de 2’884 personnes, soit l’une des plus hautes participations à une épreuve de course à pied en Suisse romande en 2020.
Sur le plan événementiel sportif, l’année 2020 a débuté dans la joie et l’universalité avec l’accueil en janvier 2020 des délégations participant aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), unique compétition olympique à avoir été maintenue l’an dernier. Aéroport officiel de la manifestation, Genève Aéroport a vécu, durant près de trois semaines, arrivées et départs d’une grande partie des 1’880 athlètes représentant 79 pays engagés.
Sur le plan du mécénat, 75’000 francs sur une enveloppe de 100’000 francs réservée aux actions humanitaire, caritative et sociale ont été versés à la Chaîne du Bonheur lors de la collecte «Coronavirus Suisse», destinée à financer des projets en Suisse en faveur des personnes les plus affectées par les effets du virus et des mesures de protection.
Environnement
Limiter les nuisances sonores pour les riverains
Malgré la crise, les actions volontaristes et innovantes en faveur de la protection de l’environnement et des riverains n’ont pas cessé. Conscient de son caractère urbain, Genève Aéroport œuvre de manière proactive afin de limiter son empreinte sonore. Certes, la pandémie Covid-19 a fortement impacté le trafic aérien, mais les résultats précédant cette crise sont significatifs, résultant d’une stratégie appliquée dans la durée. En septembre 2020, les résultats relatifs à l’empreinte sonore du trafic aérien de Genève Aéroport sur l’année 2019 ont été publiés. Entre 2018 et 2019, la surface des zones exposées au bruit a ainsi diminué de 3,4 km2. Le nombre d’habitants exposés à des valeurs limites supérieures à la réglementation a également diminué, passant de 22’726 en 2018 à 20’135 en 2019. Ce résultat favorable est principalement lié à une diminution globale des mouvements d’aéronefs (-0,6% en 2019). En 2019, les mouvements d’aéronefs après 22 heures ont connu une réduction globale de 5,2% et une baisse de 15,5% des décollages par rapport à 2018.
«Entre 2018 et 2019, la surface des zones exposées au bruit a diminué de 3,4 km2.»
Indicateurs de mesure de la baisse de bruit | Variation 2018-2019 |
---|---|
Surface des zones exposées au bruit | -10,22% (-3,4km2) |
Nombre d'habitants exposés | -11,4% (-2591) |
Mouvements nocturnes (22h - 24h) | -5,2% (diminution des décollages de 15,5%) |
Aéronefs de la catégorie 5 | +36,7% |
L’empreinte sonore 2020 ne sera connue qu’en 2021. Les résultats devraient être particulièrement favorables, puisqu’ils seront directement liés à la chute historique et exceptionnelle du trafic aérien due à l’épidémie. D’autant que la fermeture précipitée des frontières à travers le monde, au printemps dernier, n’a pas engendré de hausse des vols nocturnes. L’empreinte sonore 2020 de la plateforme est donc préservée.
Dans un souci de transparence et de dialogue avec la population, Genève Aéroport a publié cette année un livret pédagogique consacré à ses courbes de bruit.
Le Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA) de l’aéroport fixe le cadre d’exploitation et du développement futur de Genève Aéroport. Afin de concrétiser les engagements pris dans ce document, l’aéroport a soumis en 2019 à l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) une demande d’approbation de plans et de mesures opérationnelles. Le projet comprend des mesures opérationnelles permettant à la plateforme de stabiliser puis de réduire son empreinte sonore. Notamment la future mise en place d’un système de quotas pour les décollages retardés après 22 heures. Concrètement, chaque compagnie aérienne aura le droit à un certain nombre de départs non planifiés après 22 heures. Lorsque son quota sera épuisé, elle devra payer une redevance dissuasive. Ce mécanisme favorisera aussi les avions les moins bruyants. Autre mesure: réaliser une sortie rapide en piste 04 utilisant de manière plus efficiente des places de stationnement avions. Les prises de positions ont été reçues cette année et l’aéroport doit se positionner sur ce sujet au début de l’année 2021.
Déployé depuis 2003, le programme d’insonorisation des habitations dans les communes riveraines de l’aéroport permet d’insonoriser chaque année des centaines de logements. En septembre 2017, l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a validé un nouveau concept. Un délai de 10 ans a été fixé pour l’insonorisation de plus de 3'000 logements autour de l’aéroport. Depuis 2004, près de 4028 logements ont été insonorisés pour un montant de 56 millions de francs. En raison de la pandémie, le programme a connu un certain ralentissement. En effet, les rapports d’expertise n’ont pas pu être réalisés chez tous les propriétaires, certains étant des personnes à risque. De plus, de nombreuses entreprises réalisant les travaux d’insonorisation ont cessé leurs activités durant plusieurs semaines.
Un aéroport accessible en transports en commun
Genève Aéroport dispose d’un plan de mobilité à l’intention des collaborateurs. Il encourage l’usage des transports publics, du vélo, de la marche, ainsi que du covoiturage. Il vise également une réduction de l’occupation des places de stationnement. En juillet, les tarifs mensuels des abonnements de parkings pour les employés ont ainsi augmenté de 10 francs.
L’aéroport s’attache également à favoriser son accès en transports publics. Depuis 2018, six lignes matinales d’Aérobus desservent gratuitement la plateforme depuis Genève et la France voisine. Ce service connaît un franc succès mais, face à la chute du trafic passagers au printemps dernier, l’offre a été temporairement réduite (12 trajets par jour au lieu de 20). Les navettes personnel aéroport - réservées aux employés, - ont également été adaptées avec des navettes de substitution, en compensation des Aérobus supprimés.
Minimiser l’empreinte carbone
Soucieux de minimiser les émissions de CO2 et de polluants des activités aéroportuaires, Genève Aéroport s’est fixé comme objectif de se passer des énergies fossiles pour l’ensemble de ses bâtiments et infrastructures d’ici à 2025. L’Airport Council International (ACI) a renouvelé la certification ACA 3+ «carbon neutral» de Genève Aéroport pour son management exemplaire des émissions de gaz à effet de serre en novembre 2019. En 2020, Genève Aéroport a acheté 8’200 tonnes de certificats CO2 Gold standard pour compenser ses émissions résiduelles de 2019.
Améliorer ses processus de recyclage
Genève Aéroport gère une grande partie des déchets issus des 200 entreprises actives sur la plateforme. Il s’attache à réduire les quantités de détritus, tout en améliorant ses processus de recyclage. En 2020, les quantité d’ordures ayant transité par les sept déchetteries dispersées sur le site et points de collecte ont nettement diminué, principalement en raison de la crise sanitaire. En effet, les commerces et restaurants de l’aéroport ont connu une baisse d’activité importante, les passagers ont moins fréquenté la plateforme et les employés ont davantage travaillé à distance.
Soucieux d’améliorer ses processus de recyclage, l’aéroport a lancé en novembre 2020 une campagne d’information au FRET. Un accent particulier a été mis sur le tri des capsules de café et une nouvelle filière, visant les déchets organiques, a été mise en phase de test.
Préserver la biodiversité des prairies de l’aéroport
Genève Aéroport est le plus grand «site prioritaire flore» du canton, grâce aux nombreuses espèces rares qui poussent sur ses 137 hectares de prairies. Comme l’atteste sa certification par la Fondation Nature & Économie, le site aéroportuaire s’attache à préserver cette biodiversité. Les plantes invasives sont ainsi régulièrement éliminées des prairies. Cette année, une campagne d’arrachage manuel, visant la vergerette annuelle, a ainsi été lancée.
Par ailleurs, les prairies de la plateforme sont fauchées plusieurs fois par an par des agriculteurs de la région. Les déchets sont ensuite compostés et revalorisés en tant qu’engrais sur des champs situés à Bellevue et Collex-Bossy.
Fauchage de la prairie de l'aéroport
Chaque cinq ans, l’aéroport mène une campagne d’analyse de la qualité de ses sols. Vingt-deux échantillons ont ainsi été prélevés en juillet dernier. Résultat: pas d’augmentation significative du niveau général de pollution sur le site aéroportuaire. Les prélèvements montrent des niveaux comparables à 2013. Pour autant, des métaux lourds (cuivre, zinc, plomb) ont été détectés à proximité immédiate de la piste, avec une intensité plus faible au fur et à mesure de son éloignement.
Genève Aéroport est équipé d’une station de suivi de la qualité de l’air et, depuis 2018, d’un appareil permettant de mesurer les particules très fines (PM2,5). Installé en bordure de piste, il permet de surveiller les immissions dans la zone aéroportuaire. Les données sont disponibles sur le site de Transalp’Air.
Par ailleurs, une campagne de mesure de qualité de l’air a été lancée entre avril et juin. Objectif: mesurer l’air durant l’arrêt du trafic aérien, puis lorsque le trafic normal aura repris. En raison de la situation sanitaire, le traitement des résultats prend davantage de temps. Les résultats seront disponibles courant 2021.