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Chapitre 1 - Responsabilités environnementales

Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques

Soucieux de minimiser les émissions de CO2 et de polluants des activités aéroportuaires, Genève Aéroport s’est fixé comme objectif de se passer des énergies fossiles pour l’ensemble de ses bâtiments et infrastructures d’ici 2025. Il est également prévu de développer encore la production solaire et la mobilité électrique sur le tarmac. Par ailleurs, l’aéroport développe des projets afin d’inciter ses passagers et collaborateurs à opter pour des moyens de déplacement durables.

 

Intensité des émissions de gaz à effet de serre (scope 1,2 et 3) info

2017

12,6 kg/unité de trafic

2018

12,0 kg/unité de trafic

2019

11,9 kg/unité de trafic

Objectif 2020

12 kg/unité de trafic

Genève Aéroport s’est engagé, lors de l’assemblée générale du Conseil international des aéroports (ACI) en juin 2019, à atteindre l’objectif de zéro émission (hors trafic aérien) de CO2 sans compensation d’ici 2050 et étudie les moyens de rapprocher cette échéance. Les axes de travail de l’aéroport sont l’abandon des énergies fossiles d’ici 2025 pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments, la mobilité sur le tarmac, l’efficacité énergétique et les émissions CO2 des infrastructures.

Genève Aéroport conserve sa place dans le club des aéroports exemplaires en terme de gestion des émissions de CO2. Sa certification Airport Carbon Accreditation de niveau 3+ a été reconduite en 2019. Elle reconnaît et valide les efforts réalisés par ces derniers pour gérer et compenser leurs émissions de gaz à effet de serre. Les 8'900 tonnes de CO2 émises en 2018 par la plateforme ont été compensées par l’achat de certificats carbone certifiés Gold Standard

« À l’heure actuelle, plus de 288 aéroports sont certifiés dans le monde et 61 le sont au niveau 3+ (carbon neutral, niveau maximum de la certification). » 

Par ailleurs, dans ce contexte, easyJet, principale compagnie aérienne à opérer sur la plateforme, a annoncé en novembre 2019 sa décision de compenser à l’avenir les émissions carbone de tous ses vols. easyJet ambitionne d’être la première compagnie au monde à atteindre la neutralité carbone.

Les émissions de dioxyde d’azote (NO2) issues de l’aéroport ont augmenté de 0,6% entre 2018 et 2019. Ces émissions devraient diminuer dans les années à venir avec l’augmentation de la part des véhicules électriques sur le tarmac, le renouvellement de la flotte aérienne et la fermeture programmée de la centrale thermique de l’aéroport à l’horizon 2025.

Une infrastructure neutre en carbone


Émissions de gaz à effet de serre selon la source

Émission de gaz à effet de serre selon la source

Suivi des émissions du trafic aérien

La commission consultative pour la lutte contre les nuisances dues au trafic (CCLNTA) a créé une sous-commission qui suit les émissions de CO2 de l’aéroport. Composée de représentants du Canton et d’associations environnementales, elle veille à la poursuite des objectifs inscrits dans le plan climat cantonal. Elle s'est réunie six fois ces deux dernières années. Elle a traité des actions mises en place par Genève Aéroport pour diminuer ses propres émissions et a examiné des mesures concernant les émissions du trafic aérien. Selon un calcul réalisé par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC), les émissions COtotales du trafic aérien au départ de Genève Aéroport ont été de 1,3 million de tonnes en 2018.

Suivi de la qualité de l’air

Genève Aéroport a équipé sa station de suivi de la qualité de l’air en décembre 2018 d’un nouvel appareil permettant de mesurer les particules très fines (PM2,5). En 2019, leur valeur moyenne annuelle se situe juste en-dessous de la valeur limite.  Installé en bordure de piste, dans la zone nord, cet instrument  permet de surveiller les immissions dans la zone aéroportuaire. Les données sont transmises et intégrées aux analyses réalisées par les autorités cantonales. Les données mesurées par la station de l’aéroport sont disponible sur le site de Transalp’Air. En 2019, comme en 2018, la valeur moyenne annuelle pour les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2) mesurées à la station de l’aéroport respecte la valeur limite.

Energie propre et d'un cout abordable

Gagner en efficacité énergétique

En 2019, la consommation d’énergie totale s’est élevée à 104 GWh. La part d’énergie électrique équivaut à la consommation d’environ 20’000 ménages genevois sur l’année. Les actions mises en place ces dernières années ont permis à Genève Aéroport de diminuer sa consommation totale, permettant ainsi d’améliorer son efficacité énergétique depuis 2006 (+26,4% en 2019). Pour 2020, Genève Aéroport a pour objectif d'atteindre une efficacité énergétique de 25%.

Parmi les projets ayant contribué à cette amélioration, on note le changement des éclairages dans la Halle Fret en 2019 ainsi que dans le hall des check-in. L’utilisation de capteurs de présence et de sondes de luminosité permet de finement réguler la puissance des luminaires pour chacune des zones. Ces deux projets ont permis d’économiser 837 MWh/an.

Balisage lumineux moins énergivore

Le balisage lumineux de la piste est en cours de renouvellement. Il s’agit d’un projet d’envergure puisque 982 feux halogènes, particulièrement énergivores et obsolètes, doivent être remplacés par des LED d’ici l’été 2020. D’une durée de vie plus longue (plus de 10 ans contre 18 mois pour les ampoules halogènes), les LED présentent l’avantage de consommer deux tiers en moins d’énergie.

Le critère de l’efficacité énergétique est désormais essentiel au sein de Genève Aéroport et s’impose lors du choix de certains équipements. Le futur Centre logistique de tri-bagages sera équipé de scanners dernière génération (EDS standard 3) pour contrôler les bagages de soute. Les machines choisies sont reconnues pour leur faible dégagement de chaleur.

 

Amélioration de l'efficacité énergétique depuis 2006

2017

+23,9%

2018

+24,6%

2019

+26,4%

Objectif 2020

+25%

Tarmac à la tombée de la nuit
Partenariats pour la réalisation des objectifs

Exemplarité énergétique et climatique de la Confédération

Depuis 2016 déjà, Genève Aéroport adhère au Programme d’Exemplarité Énergétique de la Confédération dont le premier train de mesures a été défini jusqu’à fin 2020. En septembre 2019, la plateforme a renouvelé son engagement avec la Confédération. Nos objectifs en terme d’exemplarité énergétique et climatique sont désormais définis jusqu’en 2030.

Augmenter la part d’énergie renouvelable

Toutes énergies confondues (chauffage, rafraîchissement, électricité, carburants des véhicules), la part d’énergie renouvelable de Genève Aéroport en 2019 est de 57%. L’objectif 2020 est donc atteint. La plateforme s’est engagée à alimenter la totalité de ses infrastructures avec de l’énergie 100% renouvelable d’ici 2025.

Pour cela, des projets ambitieux sont en cours. Côté piste, dix-sept pompes à chaleur autonomes permettant de rafraîchir ou chauffer les avions avant le décollage ont été installées en juin 2019. Facilement manipulables par le personnel au sol, elles remplacent un système obsolète et énergivore. Ces installations consomment moins d’énergie.

Dans cette perspective, Genève Aéroport a signé en novembre 2019 son raccordement au réseau thermique écologique GeniLac des Services industriels de Genève (SIG). La plateforme investira environ 80 millions de francs dans les réseaux et les centrales thermiques pour accueillir GeniLac. Elle abandonnera de fait sa chaufferie actuelle consommant 2 millions de litres de mazout par an et datant des années 70. 

« Dès 2023, elle pourra progressivement chauffer et refroidir ses bâtiments avec une ressource durable et renouvelable: l’eau du lac. 
Le site aéroportuaire réduira ainsi ses émissions de CO2 de 5’300 tonnes par an. »


La plateforme compte également sur la géothermie pour réduire ses émissions de CO2. Cent dix sondes géothermiques sont enfouies à environ 300 mètres de profondeur sous l’Aile Est. Connectées à des pompes à chaleur, elles fourniront dès novembre 2020 du chauffage en hiver et de la fraîcheur en été à ce nouveau bâtiment dédié aux vols long-courriers. Une centaine de sondes identiques ont également été déployées dans le cadre du chantier du nouveau Centre logistique de tri-bagages.

 

Part d’énergie renouvelable à Genève Aéroport info

2017

54%

2018

57%

2019

57%

Objectif 2020

56%

Toiture de panneaux solaires

« Genève Aéroport comptabilise en 2019 13'466 m2 de panneaux solaires. Son ambition est de quasi multiplier par cinq ce chiffre. » 

Point de situation avec Pierre-Yves Diserens, Responsable développements et énergies.

  • Quelle est l’origine du projet ?
  • L’aéroport et les SIG ont signé un partenariat en 2017 prévoyant d’atteindre une surface totale de 55'000 m2 de panneaux photovoltaïques sur les toits de la plateforme. À terme, il s’agira de produire 7,8 GWh/an d’électricité d’ici 2030, soit la consommation annuelle de 2'500 ménages genevois.

  • Comment atteindre l’objectif de 55'000 m2 ?
  • A l’heure actuelle, près de 13'466 m2 de panneaux solaires sont déjà installés. En novembre 2020 sera inaugurée l’Aile Est, dédiée à l’embarquement et au débarquement des vols internationaux. Près de 7’000 m2 de panneaux solaires vont être installés sur son toit qui mesure 520 mètres de long. À elle seule, cette installation produira environ 1,6 GWh/an et doublera notre production annuelle solaire. Par ailleurs, 1’100 m2 de panneaux photovoltaïques recouvriront le Centre logistique de tri-bagages dont la mise en service est prévue en 2022.

Villes et communautés durables

Promouvoir la mobilité durable

Genève Aéroport développe depuis plusieurs années des projets afin d’inciter ses passagers et collaborateurs à opter pour la mobilité durable. En 2019, 50,5% des passagers ont utilisé des modes de transports durables (transports publics, cars, navettes, trains) pour se rendre à l’aéroport, contre 45% en 2017. L’objectif fixé à 45% en 2020 est donc atteint avec un peu d’avance. Depuis plus de 10 ans, Genève Aéroport finance des billets de transports publics aux voyageurs atterrissant à Genève. Depuis fin 2018, un nouveau service matinal de bus (Aérobus) permet aux passagers et employés de rejoindre gratuitement l’aéroport entre 4h30 et 6h.

En 2017, 38% des employés utilisaient un mode de transport durable pour se rendre au travail. L’objectif est d’atteindre 45% en 2020. Pour atteindre ce chiffre, un ambitieux plan de mobilité piloté par Genève Aéroport est en place à l’attention des employés du site aéroportuaire. Il combine des mesures incitatives et des mesures restrictives. Ainsi, des subventions sont accordées pour encourager les collaborateurs à prendre des abonnements P+R ou de transports en commun. Des navettes pour les employés travaillant en horaires irréguliers complètent l’offre des transports publics en-dehors des heures de fonctionnement, tôt le matin (entre 4h et 6h) et tard le soir (entre 0h30 et 1h30). En 2019, plus de 28'000 personnes ont utilisé ce système.

Une nouvelle campagne de sensibilisation aux mesures du plan de mobilité a été lancée à l’intention du personnel en septembre 2019 et Genève Aéroport étudie à l’heure actuelle une application visant à faciliter le covoiturage sur les trajets domicile-travail dédiée aux collaborateurs de la plateforme. Du côté des restrictions, les employés ne peuvent obtenir un abonnement de parking à l’aéroport que si la desserte en transport public de leur domicile n’est pas suffisante.

« 1’587 employés de la plateforme bénéficient d’une participation financière de Genève Aéroport pour la mobilité durable, dont 443 employés de Genève Aéroport. »

Nombre de participants de GA à bike to work

Participation à bike to work

Chaque année, davantage d’employés participent à la manifestation nationale bike to work. Cet événement, qui se déroule désormais sur deux mois, a pour objectif d’inciter le personnel à se rendre au travail à vélo. 

En mai et juin 2019, les collaborateurs de Genève Aéroport ont ainsi parcouru plus de 37’000 km à vélo.

 

Nombre de participants Genève Aéroport à Bike to Work

2017

74 personnes

2018

90 personnes

2019

89 personnes

Limiter les émissions des véhicules sur le tarmac

Genève Aéroport prévoit une électrification massive de ses véhicules. En 2019, 29% des véhicules et engins circulant sur le tarmac étaient électriques ou hybrides. L’objectif fixé pour 2020 est d’arriver à 40%. 210 points de recharge ont été installés sur le tarmac entre 2015 et 2019. Quarante autres sont prévus d’ici fin 2020, dont cinq très rapides (plein en 2 heures) et deux ultra-rapides (plein en 10 minutes). De plus, 10 bus électriques dédiés au transport des passagers sont en circulation sur le tarmac et deux bus supplémentaires par année viendront étoffer cette offre.

Bus électrique pour le transport de passagers
Partenariats pour la réalisation des objectifs

Véhicules électriques des partenaires

Tous les partenaires sont encouragés à limiter leurs émissions. Depuis le 1er janvier 2019, les véhicules et engins ne respectant pas certaines normes antipollution ne sont plus autorisés. De plus, les demandes d’autorisation de circuler sur le tarmac pour des appareils thermiques dont il existe une version électrique à un prix équivalent ne sont plus acceptées.

Chez Swissport, 50% des engins sont électriques (quelques 143 véhicules type voitures, tracteurs, échelles et tapis). L’entreprise dnata dispose, elle, de 49 véhicules et engins électriques.

 

Véhicules de la plateforme

Aux normes anti-pollution

71,4%

Électriques ou hybrides

29%

Points de recharge sur le tarmac

210

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