Chapitre 1 - Responsabilités environnementales
Soucieux de protéger les cours d’eau proches de la plateforme, Genève Aéroport dispose d’un plan d’évacuation des eaux permettant d’éviter les rejets de polluants dans le milieu naturel, y compris en cas d’accident. Par ailleurs, une multitude d’espèces végétales et animales vivent dans les 137 hectares de prairies du site aéroportuaire. Voici comment Genève Aéroport parvient à protéger cette biodiversité tout en assurant la sécurité des opérations.
Glycol utilisé pour le dégivrage info
2017
262 litres
2018
302 litres
2019
290 litres
Du dégivrage au biogaz
En hiver, les avions doivent être régulièrement dégivrés avant décollage pour éviter toute formation de glace. Des produits, à base de glycol, sont projetés sur les appareils à cette occasion. En 2019, pas moins de 3’454 avions ont subi cette opération nécessitant l’usage de 1'002 m3 de produits de dégivrage.
Que deviennent ces produits une fois retombés sur le tarmac? Une balayeuse intervient sur les positions des avions pour récupérer les résidus. Depuis début 2018, ils sont traités dans les bioréacteurs de la station d’épuration des Services industriels de Genève (STEP) située à Aïre et revalorisés en biogaz. En 2019, 474 m3 de résidus de produits de dégivrage ont ainsi permis de produire près de 132’658 m3 de biogaz.
Par ailleurs, depuis janvier 2019, les eaux contaminées par les produits de dégivrage qui s’écoulent sur la partie est de la piste et en dehors des positions de stationnement des avions sont récupérées au travers d’un réseau de collecteurs et stockées dans le bassin de rétention du Vengeron, situé en bout de piste. Ce gigantesque compartiment, grand comme quatre piscines olympiques, a intercepté durant l’hiver 28'000 m3 d’eau, qui ont ensuite été envoyés vers la station d’épuration des Services industriels de Genève (STEP) d’Aïre.
Valorisation des résidus de dégivrage
474 m3
de glycol valorisés en biogaz
29%
des résidus de dégivrage aspirés par les balayeuses
Maîtriser la consommation d’eau potable
Depuis 2017, la télé-relève des compteurs d’eau a été déployée dans des lieux stratégiques du site aéroportuaire et se poursuit afin de disposer d’une connaissance fine de la consommation d’eau en fonction de l’heure, de la localisation et de l’usage (eau sanitaire, eau pour la restauration, eaux industrielles, eau utilisée pour le rafraîchissement des locaux...).
En 2019, 222'281 m3 d’eau ont été consommés à l’aéroport, soit 11,8 litres d’eau en moyenne par unité de trafic (litres par passagers ou 100 kg de fret). L’objectif 2020 est de passer à 11,5 litres par unité de trafic.
Lors de chaque nouvelle construction, des dispositifs d’économie d’eau équipent systématiquement les robinets des sanitaires et la possibilité de récupérer de l’eau de pluie est étudiée. Ainsi, les toilettes de la nouvelle Aile Est seront alimentées par sept bassins d’eau de pluie situés sous le bâtiment. Celle-ci est filtrée puis pompée à la demande.
Préserver la biodiversité du site
Genève Aéroport est le plus grand « site prioritaire flore » du canton, grâce aux nombreuses espèces rares, dont des orchidées sauvages, qui poussent sur ses 137 hectares de prairies. Afin de préserver cette biodiversité, chaque projet d’infrastructure impactant les espaces naturels fait l’objet de mesures de conservation préventive.
En 2019, les prairies de la plateforme ont fait l’objet de saignées sur plusieurs dizaines de mètres dans le cadre des travaux du Feeder Pipeline, un nouveau réseau d’approvisionnement en kérosène. Avant les travaux, les plantes rares ont été inventoriées sur l’ensemble du tracé et une soixantaine de plants d’espèces protégées, dont de nombreuses orchidées sauvages, ont été déplacés et replantés dans des zones dédiées. Les graines d’autres plantes rares ont été récoltées et transmises pour conservation au Jardin botanique à Genève.
Certification des espaces naturels
Genève Aéroport a obtenu en 2019 le renouvellement de sa certification par la Fondation Nature & Économie. Celle-ci s’engage pour un aménagement naturel des sites d’activité et encourage les espaces aménagés et entretenus de manière exemplaire. À ce jour, 464 autres entreprises sont certifiées en Suisse.
Vie terrestre
de toiture végétalisée
26
Espèces floristiques protégées
« Lors de chaque projet, la possibilité de créer des toitures végétalisées est analysée. À ce jour, elles sont réparties sur 2'965 m2. Ce chiffre devrait tripler ces prochaines années avec la construction du nouveau Centre logistique de tri-bagages (+ 7'718 m2). »
Concilier biodiversité et sécurité des opérations
Les prairies du site aéroportuaire sont fréquentées par une multitude d’animaux. Ceux-ci sont placés sous la surveillance constante de l’unité de Prévention du Péril Animalier (PPA). Ses agents suivent tout particulièrement les mouvements d’oiseaux sur le tarmac. Pour éviter tout choc avec les avions, ils interviennent dans le but d’effaroucher les volatiles en choisissant le moyen le plus approprié selon l’espèce et le lieu (cris enregistrés, fusées, laser, etc.).
Une autre manière d’éviter les collisions avec les oiseaux est de les sédentariser dans des zones éloignées de la piste. En complément des 272 nichoirs installés pour les martinets noirs et les hirondelles sur la façade du grand hangar, 14 ont été mis en place en 2019 au niveau du bassin du Vengeron. Six abris pour les chauve-souris, fixés sur les tours d’observation militaires, sont venus compléter ce dispositif en janvier 2019.
Chaque été depuis 2015, des petits martinets tombés du nid sont récupérés par le Centre ornithologique de réadaptation (COR) puis sont intégrés dans les nichoirs du grand hangar. En juillet 2019, cette opération a permis à 44 oisillons de trouver une famille d’accueil.
Toujours dans la perspective de préserver la faune sur les prairies naturelles de l’aéroport, cinq abris pour les hermines ont été installés en bout de piste en 2018.
Chocs animaliers avec des avions
2017
52 chocs
2018
45 chocs
2019
56 chocs
Abandon des pesticides dans les serres de l’aéroport
Les horticulteurs de la plateforme, en charge de la production et de l’entretien des fleurs sur le site, ont entamé en juin 2017 une transition écologique. Les employés ont complètement revu leur manière de travailler et ont abandonné engrais et autres produits phytosanitaires.