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Chapitre 1 - Responsabilités environnementales

Villes et communautés durables

Le bruit du trafic aérien constitue l’une des préoccupations majeures de Genève Aéroport. Conscient de son caractère urbain, il s’efforce de contenir l’impact sonore des activités aéroportuaires.  

 

Surface d'exposition au bruit info

2017

35,4 km2

2018

33,3 km2

2019

29,9 km2

Objectif 2030

30,4 km2

Genève Aéroport met en œuvre de nombreuses mesures pour réduire les effets du trafic aérien pour les riverains, en particulier les nuisances sonores. 

Actuellement, les décollages des vols de ligne sont autorisés à Genève entre 6 heures et 24 heures. Genève Aéroport a entrepris de les restreindre dès 22 heures. Seuls trois vols intercontinentaux, peuvent, au maximum, recevoir un créneau de départ au-delà de 22 heures. Cela étant, il y a encore du trafic au départ de Genève après 22 heures à Genève (vols en retard sur l’horaire) en raison des circonstances opérationnelles, météorologiques et techniques affectant le trafic aérien en Europe tout au long de la journée. Dans tous les cas, ces mouvements sont les plus sensibles du point de vue des riverains, leur impact étant considéré dix fois supérieur aux vols de la journée dans le calcul des courbes de bruit.


« En 2019, les mouvements d’aéronefs ont connu une réduction globale de 5,2% et une baisse de 15,5% des décollages par rapport à 2018 durant la période nocturne. »


Des quotas et une feuille de route 

Genève Aéroport est encadré par une base réglementaire qui va dans le sens d’une réduction de l’empreinte sonore nocturne de la plateforme. Le 14 novembre 2018, le plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA) a été adopté par le Conseil fédéral. Ce document fixe pour Genève Aéroport un objectif en deux temps: une courbe de bruit à moyen terme, que l’aéroport doit d’abord respecter, puis une courbe, représentant un bruit inférieur, en 2030.

La nouvelle Convention d’objectifs, adoptée en mai 2019, par le Conseil d’État, précise la manière dont ce résultat pourra être atteint. Enfin, un projet de modification du règlement d’exploitation de l’aéroport a été mis en consultation publique par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) en septembre 2019. Le dossier a fait l’objet d’une large consultation, au cours de laquelle la population et les communes concernées ont pu faire part de leur point de vue. L’OFAC a reçu plus 600 courriers à ce titre. Le projet comprend des mesures opérationnelles permettant à la plateforme de stabiliser puis de réduire son empreinte sonore. Notamment la future mise en place d’un système de quotas pour les décollages retardés après 22 heures. Concrètement, chaque compagnie aérienne aura le droit à un certain nombre de départs non planifiés après 22 heures. Lorsque son quota sera épuisé, elle devra payer une redevance dissuasive. Ce mécanisme proposé par Genève Aéroport favorisera aussi les avions les moins bruyants.

Autre mesure: mettre en place une nouvelle voie de sortie de la piste qui permettra de diminuer les temps de roulage des aéronefs.

Par ailleurs, les compagnies aériennes sont incitées à exploiter les avions les plus modernes, et donc les moins bruyants, par le biais de redevances perçues à chaque atterrissage, modulées en fonction de la classe de bruit de chaque appareil. Une redevance spécifique pour les décollages après 22 heures est également appliquée.

EasyJet décollage
Partenariats pour la réalisation des objectifs

Démarche commune de lutte contre le bruit

Le 31 octobre 2019, l’aéroport, easyJet et SWISS ont signé pour la première fois une déclaration conjointe s’inscrivant dans une démarche commune de lutte contre le bruit. Dans ce document, ils s’engagent à préparer et à mettre en place des mesures visant à réduire les retards des vols après 22 heures. Parmi ces mesures figurent l’intégration de réserves dans la planification, la priorisation des vols retardés, les quotas bruits pour les vols retardés après 22 heures et le suivi des mesures.

 

Décollages après 22 heures

2017

1'865 décollages

2018

1'836 décollages

2019

1'551 décollages

Évolution de la situation favorable du point de vue des riverains

Les éléments chiffrés mesurant le bruit émis par les mouvements d’avion sont représentés sous forme de « courbes de bruit », superposées sur une carte du territoire. Elles représentent le trafic aérien réel de l’année écoulée, aux différentes périodes de la journée. Le trafic nocturne est pondéré dans les calculs de sorte à refléter la gêne que représentent les mouvements d’avion en fin de soirée. Les courbes de bruit sont calculées chaque année et sont présentées à la Commission consultative pour la lutte contre les nuisances dues au trafic aérien (CCLNTA).

L’étendue des courbes de bruit est en baisse pour la deuxième année consécutive. Ce résultat est principalement lié à une diminution des mouvements d’aéronefs après 22 heures (-5,2%), grâce aux mesures mises en place visant spécifiquement cette période horaire. Entre 2018 et 2019, la surface des zones exposées au bruit a ainsi diminué de 3,4 km2. Le nombre d’habitants exposés à des valeurs limites supérieures à la réglementation a également diminué, passant de 22’726 en 2018 à 20’135 en 2019. Le cadre fixé par le PSIA (enveloppante VP DSII plafond) est respecté. Par ailleurs, on observe que l’empreinte sonore de Genève Aéroport évolue favorablement en direction du scénario cible à l’horizon 2030.

Courbe d'exposition au bruit 2019

Un dialogue constant avec les citoyens 

La Commission consultative pour la lutte contre les nuisances dues au trafic aérien se réunit tous les trimestres. À cette occasion, Genève Aéroport, les communes avoisinantes, les associations de riverains et de protection de l’environnement ainsi que les compagnies aériennes débattent de nombreux sujets en lien notamment avec l’empreinte sonore de la plateforme. 

En 2018 et 2019, les discussions ont porté sur les recettes et les dépenses du fonds environnement, l’évolution des courbes de bruit, des mesures opérationnelles concernant le trafic aérien, le projet de fiche PSIA et le projet de modification du règlement d’exploitation soumis suite à l’adoption de la fiche PSIA, la stratégie de développement durable de Genève Aéroport, les mesures d’incitation des usagers à l’usage des modes de transport durable, l’électrification du parc de véhicules et engins sur le tarmac, ainsi que les questions des membres de la commission.

Soucieux d’améliorer le dialogue avec les riverains, Genève Aéroport a développé une plateforme interactive sur les mouvements des aéronefs et le bruit émis.

Plateforme interactive sur les mouvements des aéronefs et le bruit émis

Des demandes de différentes natures

Genève Aéroport traite les demandes et plaintes relatives aux mouvements d’avion ou aux activités de la plateforme. Ces sollicitations émanent des habitants gênés par le passage des avions en vol. 

Le nombre de plaintes par plaignant est passé de 2 en 2018 à 4,5 en 2019. Cette année-là, les requêtes ont concerné dans 88% des cas le bruit des avions, les suivis des trajectoires empruntées puis les mouvements d’hélicoptères.

Historique des plaintes - Période 2015 - 2019

Historique des plaintes - Période 2015-2019

Programme d’insonorisation des logements:

Déployé depuis 2003, le programme d’insonorisation des habitations dans les communes riveraines de l’aéroport permet d’insonoriser chaque année des centaines de logements.


Entretien avec Alison Grimond-Teste, responsable protection contre le bruit.

  • En quoi consiste le programme d’insonorisation?
  • Genève Aéroport prend en charge l’insonorisation d’habitations se trouvant dans les communes riveraines de la plateforme. En septembre 2017, l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a validé un nouveau concept. Un délai de 10 ans a été fixé pour l’insonorisation de plus de 3'000 logements autour de l’aéroport.

  • Comment est-il financé?
  • Les compagnies aériennes supportent la charge financière du programme par le biais des redevances aéroportuaires affectées spécialement aux mesures de protection contre le bruit. L’aéroport investit les ressources et les moyens nécessaires au suivi des travaux.

  • Quels logements peuvent en bénéficier?
  • Les logements se trouvant dans une zone d’éligibilité (Vernier, Meyrin, Satigny, Bellevue, Genthod, Versoix, Pregny-Chambesy et le Grand-Saconnex).
    Ensuite, 4 critères cumulatifs doivent être remplis:
    - Au moins une pièce est exposée au bruit.
    - Au moins une des valeurs limites d’immission est dépassée.
    - Le bâtiment a été construit, modifié ou transformé avant le 15 janvier 1979.
    - L’enveloppe du bâtiment correspond aux exigences du cahier des charges acoustique et recommandations.

  • Combien de logements ont été insonorisés par Genève Aéroport?
  • Entre 2004 et 2019, 3’983 logements ont été insonorisés pour 55 millions de francs.
Partenariats pour la réalisation des objectifs
Des avions plus modernes et plus silencieux

Par le biais de ses redevances, Genève Aéroport incite les compagnies à opérer à Genève avec des appareils plus modernes et silencieux.

Par exemple, en juin 2019, Kenya Airways a agrandi son réseau avec une nouvelle ligne vers Genève. Les vols sont opérés avec le nouveau Boeing 787-8 Dreamliner. Cet appareil consomme 20% de carburant en moins et émet 20% de moins de dioxyde de carbone que les avions de la génération précédente. Il est également plus silencieux grâce à ses moteurs technologiquement avancés. Souhaitant renforcer son système d’incitations environnementales, Genève Aéroport a développé un nouveau programme ayant notamment pour but de reconnaître l’utilisation efficiente d’un créneau aéroportuaire en prenant en compte le taux de remplissage des avions. Ce nouveau programme sera négocié en 2020 avec les compagnies aériennes. 

Répartition par classe de bruit (ligne et charter, passagers uniquement, hors vols ferry)

Évolution des mouvements: Répartition selon les classes de bruit de 2017 à 2019


« En 2019, 18,7% des avions circulant sur le tarmac étaient classés en catégorie 5 (la moins bruyante, ligne et charter passagers uniquement), contre 13,7% en 2018. »


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